Quels sont les 4 facteurs individuels des TMS ?
Le terme « TMS » désigne l’ensemble des maladies multifactorielles à composante professionnelle. Les facteurs à leur origine sont liés aux contraintes psychosociales et organisationnelles ou sont d’ordre biomécanique. D’autres causes sont regroupées dans les facteurs individuels des TMS, ce qui en fait un terme encore méconnu du grand public.
Contents
- 1 Facteurs individuels des TMS : les mauvaises habitudes au travail
- 2 Les mauvaises habitudes de santé générales
- 3 L’absence de repos et la faible capacité de récupération
- 4 Mauvaise nutrition, forme physique et hydratation.
- 5 Quels sont les facteurs biomécaniques des TMS ?
- 6 Le stress et les facteurs psychologiques
- 7 Les habitudes posturales et gestuelles
Facteurs individuels des TMS : les mauvaises habitudes au travail
Les facteurs individuels des TMS sont liés aux caractéristiques intrinsèques des individus (âge, état de santé) et à leur hygiène de vie. À titre d’exemple, un travailleur souffrant de diabète a plus de chance de souffrir d’un syndrome du canal carpien qu’un autre en bonne santé physique. À contrario, un même geste peut provoquer une tendinite chez certaines personnes et ne rien entraîner chez d’autres. On parle alors de « sensibilité individuelle ».
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Les travailleurs qui adoptent de mauvaises pratiques de travail et des techniques de levage inadaptées au quotidien augmentent les facteurs de risque qui peuvent aboutir à un TMS. Ceux qui emploient une mécanique corporelle déconseillée sur le long terme sont également concernés par ces maladies.
Les mauvaises pratiques de travail créent du stress supplémentaire tout en augmentant la fatigue générale du corps. La capacité de récupération du travailleur concerné se voit également limitée. Les situations susceptibles de provoquer des troubles musculo–squelettiques sont entre autres :
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- les travaux de manutention ;
- les interventions à genoux ou les bras en l’air ;
- le port de charges lourdes ;
- les activités répétitives.
Ces troubles qui concernent les coudes, les mains, les épaules, le dos et les genoux sont fréquents dans le secteur du BTP. Ils peuvent devenir dangereux sur le long terme. Il convient donc de respecter les normes en matière de sécurité au travail et de mettre en place un suivi adapté au sein de l’entreprise pour prévenir cette situation.
Les mauvaises habitudes de santé générales
Les mauvaises habitudes de santé figurent également sur la liste des facteurs individuels des TMS. Il peut s’agir d’un excès de tabac ou de la consommation déraisonnable d’alcool.
De même, l’obésité des travailleurs peut les exposer à des troubles musculo-squelettiques et à d’autres maladies chroniques. Cet état de fait peut raccourcir leur espérance de vie et impacter leur santé de manière négative et irréversible.
L’absence de repos et la faible capacité de récupération
Il est impossible de lister les facteurs individuels des TMS sans citer le mauvais repos et la récupération insuffisante. En général, les TMS ont tendance à se développer lorsque la fatigue atteint un pic important et dépasse le système de récupération des travailleurs.
Cette situation peut provoquer un déséquilibre musculo-squelettique et envoyer la personne concernée sur un lit d’hôpital. Les travailleurs qui ne se reposent pas et ne récupèrent pas de leurs heures de travail s’exposent à un risque de TMS.
Mauvaise nutrition, forme physique et hydratation.
Cette liste se termine avec le facteur de TMS le plus commun : la mauvaise nutrition, forme physique et hydratation. Un nombre inquiétant de personnes adopte de très mauvaises habitudes alimentaires. Beaucoup d’entre elles souffrent également de déshydratation ou d’un niveau de condition physique peu recommandé.
Les travailleurs qui ne prennent pas soin de leur corps au quotidien peuvent développer des troubles musculo-squelettiques. Des problèmes de santé chroniques et d’autres maux tels que l’hypertension, le diabète, le cancer et l’ostéoporose peuvent également survenir.
Quels sont les facteurs biomécaniques des TMS ?
Les principaux facteurs de risque biomécaniques de TMS sont la forte répétitivité des gestes au quotidien et les efforts excessifs déployés par les travailleurs pour atteindre leurs objectifs de fin de mois. En outre, le travail qui nécessite de réaliser des gestes très précis et très fins peut aussi provoquer des TMS à la longue.
Les postures qui sont à la fois inconfortables et maintenues sur de longues périodes font partie de cette liste. Les types de prises comme celles effectuées entre le pouce et l’index par les travailleurs sollicitent énormément les muscles et peuvent entraîner de graves problèmes de santé. Le port permanent de gants ainsi que l’exposition répétée au froid et aux vibrations peuvent également constituer des facteurs aggravants de TMS.
Le stress et les facteurs psychologiques
Le stress et les facteurs psychologiques jouent un rôle prépondérant dans l’apparition des troubles musculo-squelettiques (TMS). Effectivement, le stress chronique peut entraîner une tension excessive des muscles, favorisant ainsi l’émergence de douleurs et d’inconfort. Les personnes soumises à un haut niveau de stress sont souvent moins attentives à leur posture et peuvent adopter des positions incorrectes pendant leur travail.
Les facteurs psychologiques tels que l’anxiété, la dépression ou encore le manque de motivation peuvent aussi influencer la survenue des TMS. Lorsqu’une personne est anxieuse ou déprimée, elle peut être sujette à une augmentation du tonus musculaire et donc développer des tensions qui vont entraîner des douleurs au niveau du dos, des épaules ou encore du cou.
De même, lorsque quelqu’un manque de motivation dans son travail, il peut se retrouver dans une situation où il néglige sa posture ou effectue ses mouvements de manière brusque ou désorganisée. Ces mauvaises habitudes peuvent engendrer petit à petit l’apparition de problèmes musculo-squelettiques.
Les habitudes posturales et gestuelles
Les habitudes posturales et gestuelles des individus jouent un rôle crucial dans le développement des troubles musculo-squelettiques (TMS). Effectivement, une mauvaise posture ou des gestes répétitifs peuvent mettre une pression excessive sur les muscles, les tendons et les articulations, entraînant ainsi des tensions et des douleurs.
Lorsqu’une personne adopte une mauvaise posture au travail, par exemple en s’asseyant de manière courbée ou en se tenant mal devant l’ordinateur, elle sollicite davantage certains groupes musculaires. Cela peut provoquer une fatigue musculaire accrue et augmenter le risque de développer des TMS. Certaines positions prolongées peuvent créer un déséquilibre biomécanique qui favorise la survenue de douleurs.
De même, les gestes répétitifs effectués lors d’une activité professionnelle peuvent aussi être à l’origine de problèmes musculo-squelettiques. Par exemple, si un travailleur doit effectuer régulièrement des mouvements de flexion-extension du poignet tout en exerçant une pression importante avec ses mains, cela peut engendrer une inflammation du tendon liée à la répétition excessive du mouvement.
Vous devez prendre régulièrement des pauses actives pour détendre vos muscles et éviter leur fatigue excessive.
Vous devez diversifier les tâches et alterner les positions afin de ne pas solliciter constamment les mêmes groupes musculaires. L’utilisation d’outils ou d’équipements ergonomiques peut contribuer à réduire la pression sur le corps lors de mouvements répétitifs.
Les habitudes posturales et gestuelles occupent une place prépondérante dans la genèse des troubles musculo-squelettiques. Il est donc primordial pour chacun de prendre conscience de son corps et d’adopter des comportements favorables à sa santé biomécanique. Cela permettra non seulement de prévenir l’apparition des TMS, mais aussi d’améliorer globalement le bien-être au travail.